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Cette journée dédiée à la fraise de Samer débuta par un cortège de calèches tirées par de superbes attelages de chevaux Boulonnais précédé par notre bataillon de majorettes au seul son des pas cadencés des sabots sur le pavé samérien. Le premier équipage emmenait Miss Samer et le second les très nombreuses personnalités ; MM et Mmes les préfet, sénateurs, députés, présidents, maires, adjoints et conseillers vers la mairie où attendait l’harmonie municipale. 

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Après une visite aux expositions philatélique et cycliste, les officiels visitèrent le marché du terroir et les étals de fraises de concours, ensuite passage devant les stands d’animaux d’élevage spécifique à notre région, et puis discours et verre de l’amitié à la salle des fêtes.  

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Au sortir de cet apéritif, une dégustation de viande bovine de la FDSEA suivit d’un repas champêtre servit dans les jardins de l’abbaye où les cochons grillés à la broche depuis le milieu de la nuit venaient conforter l’assemblée. Quel bonheur ce repas convivial réunissant plus de 350 amateurs , ce méchoui préparé de main de maitre par la Maison Boucher de Samer, débutant par un pétillant apéritif à la fraise et se terminant par de magnifiques tartelettes aux fraises de Samer bien entendu et sur des airs d’accordéon distillés par William Maison.

Dans l’après-midi, un jazz-band animait les places de Samer, un concours d’attelages était organisé  dans le bas des jardins de l’abbaye et l’arrivée triomphale du relais des paysans emmenait le public vers le marché du terroir où allaient être remises les distinctions pour le concours des plus belles fraises de pleine terre, spécialité reconnue et appréciée de notre cité. Pour cette cérémonie, M. Claude Bailly et le conseil municipal distribuèrent faïences et cadeaux divers et remercièrent les producteurs de Samer, garant d’un savoir faire et d’une tradition unanimement reconnus, même au-delà de nos frontières, et du Président des fraisiculteurs M. Louis Sart.

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En première  partie de soirée le tant attendu gala de catch gratuit attira la foule se prenant au jeu du bon et du méchant, huant, conspuant ou applaudissant les protagonistes de ces joutes spectaculaires. Puis la soirée se termina avec `` Lieder Fever ‘’ et les années 80, les années disco.

Gageons qu’avec une météo plus clémente cette fête des fraises organisée avec soin par notre très actif comité des fêtes eut drainé un plus grand nombre de public freiné par ce vent glacial sévissant en ce mois de juin sur notre région, souhaitons un redoux pour cette fin de semaine festive notamment pour la course cycliste du jeudi et le rassemblement auto-rétro du dimanche 26 avec repas et thé dansant dans les jardins de l’abbaye.

 

Du pain à l’ancienne, au feu de bois

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Durant la fête des fraises le dimanche 19 juin une étrange remorque supportant une non moins étrange construction était disposée près de la boulangerie Brossier ; était-ce une machine infernale qui allait servir à quelques magiciens ou saltimbanques ? Que nenni, c’était un four à bois, un vrai, comme par le passé quand le pain était pétrit à la main et cuit non seulement chez le boulanger, mais dans chaque ferme à la campagne.

Quelques badauds se pressaient au côté de notre boulanger Jean Brossier lorsque celui-ci ouvrit ce four, il s’agit d’un four romain où la chambre de cuisson sert également de foyer, beaucoup de ces modèles équipaient encore les boulangeries à la fin du 19 ème siècle, notre cher boulanger le remplit de bois bien sec craquant sous la pression de ses doigts puissants, il mit le papier, l’allumette l’embrasa et le feu se mit à crépiter, la cheminée crachant sa fumée épaisse finit d’attirer les passants.

Il fallait ensuite être patient et attendre la montée en température du foyer, de la chambre de cuisson pour découvrir avec quelle agilité  le boulanger enfourne ses miches à l’aide de sa longue pelle, et d’un petit geste rapide et précis les laisse glisser sur la sole. Déjà, des effluves de cuisson viennent vous chatouiller les narines et c’est avec beaucoup de fébrilité et de curiosité que l’on attend la suite de l’opération.

C’est maintenant le moment tant attendu, les Brossier père et fils  s’activent devant le four, Jean le patriarche se saisit d’un chiffon, attrape la poignée brulante et ouvre le four, après un rapide coup d’œil, il prend la pelle et commence à défourner le pain, le passe à Christophe le fils qui  le soupèse, regarde la couleur et le craquant de la croute et décrète d’un petit hochement de tête en direction du père que la cuisson est parfaite. Jean sort désormais le reste de la fournée, une odeur de bon pain chaud se répand alentours, les clients se bousculent maintenant pour acquérir le fruit de ce labeur et à leurs mines réjouies on devine l’empressement du gourmand à déguster cette nourriture des Dieux. Je succombe à la tentation et m’empresse vite auprès de l’épouse de mon ami Jean pensant à la joie de mes enfants et de ma femme lorsqu’ils découvriront et se délecteront de mon acquisition.

Jean, Christophe, merci pour ce merveilleux pain, j’espère et j’attends une prochaine fois, votre talent n’a d’égal que votre savoir faire et votre amour d’un des plus beaux métiers du monde ; chapeau messieurs les artistes et merci au propriétaire de ce four à pain itinérant, au comité des fêtes de Samer pour la participation à sa venue et à M. Thierry Marcourt pour sa persévérance à la présence du dit four.


 

Tag(s) : #Vie Communale
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